Facteurs de risque, traitement et évolution de la pathologie coronarienne, quelles différences entre hommes et femmes ? c’est l’objet d’une étude menée par Pieter Vynckier (photo ci-contre) dans le cadre de sa thèse de doctorat à l’Université de Gand et financée par le Fonds pour la Chirurgie Cardiaque grâce à votre concours.
Les maladies cardiovasculaires restent la cause principale de mortalité en Europe, responsables de 47% des décès chez la femme et de 39% des décès chez l’homme. Parmi les affections cardiovasculaires, la maladie coronarienne est la plus fréquente et on détecte chaque année 3,6 millions de nouveaux cas.
La plupart d’entre nous continuent de croire que cette pathologie affecte surtout la population masculine. Si les femmes sont en effet moins exposées que les hommes avant la ménopause grâce à l’action cardioprotectrice des oestrogènes, cette protection s’évanouit à la ménopause.
Inégalités
Les femmes présentent en général les premiers symptômes d’insuffisance coronarienne environ 10 ans plus tard que les hommes. Si les hommes et les femmes partagent quasiment les mêmes facteurs de risque, il semble que leur impact soit différent selon le sexe. S’ajoutent à cela les facteurs de risque propres à la femme, parmi lesquels une ménopause précoce, les complications dues à la grossesse, comme l’hypertension et le diabète des femmes enceintes et la pré-éclampsie, qui peuvent avoir des conséquences vasculaires plusieurs années plus tard.
Par ailleurs, plusieurs études démontrent que le diagnostic des maladies coronariennes se fait plus tardivement chez les femmes que chez les hommes. Le traitement lui aussi serait différent selon le sexe du patient. Le profil de risque serait apparemment moins bon chez les femmes souffrant d’affection coronarienne.
Pour en savoir plus sur les enjeux de ce projet de recherche, lire l’article de Dr Jean-Marie Segers, journaliste scientifique.
Pieter Vynckier a présenté les premiers résultats de sa recherche au congrès online ESC Preventive Cardiology 2021 du 15 au 17 avril.